Faites attention demain à ce que vous allez lire dans la presse, ou à ce que l'on peut vous raconter.

Si vous désirez en savoir plus sur les origines des farces du 1 avril, cliquez sur le le lien

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Bonne journée

Christine

Je médite actuellement la rédaction de souvenirs du temps passé. A leur évocation je devrai prendre un coup de vieux. Eh, bien non !

Comme quelques uns sont personnels, je revis une seconde jeunesse. Je vous en ferai part prochainement, si vous le voulez bien.

A bientôt

Georges

Petit moyen pour se souvenir si on avance ou si on recule sa montre.

Heure d'été en AVril on AVance

Heure d'hiver en octobRE on REcule

Amitiés

Christine

Je reviens sur nos vacances d'antan en Creuse et plus spécialement sur la Fête annuelle de la Batteuse que nous attendions pendant tout l'été et qui déroulait dans la 2ème quinzaine de septembre.

Cette grosse machine passait de ferme en ferme et les hommes aidaient leurs collègues du village. Tout démarrait à 6h1/2 du matin, dans un vacarme d'enfer. Quand la batteuse tombait en panne (ce qui se produisait pratiquement chaque jour), le propriétaire entrait dans le ventre de cet énorme "animal" pour le réparer ; nous, enfants, avions l'impression  qu'il allait être avalé et qu'il n'en ressortirait jamais.

A 9h1/2 - 10 h, nous passions parmi tous les Travailleurs avec des cafetières pour leur servir du remontant et leur donner le coeur à l'ouvrage en leur servant un verre de vin rouge. Le midi, il y avait un repas avec une tablée d'une vingtaine de personnes. J'avais 12-15 ans et nous servions à table ces hommes couverts de "barboule" (la poussière de paille couvrait le village et ses habitants et volait dans l'air !). Le menu du repas était pratiquement toujours le même : jambon maison - langue de boeuf (ou pot au feu) avec les légumes du champ - fromage blanc (que l'on appelait mateau) et de  nombreux desserts tels que clafoutis, flognarde (= clafoutis aux poires ou pommes ou prunes) et de très nombreuses tartes,  tout cela fait maison et  bien arrosé.

L'après-midi, l'activité reprenait et quelquefois certains avaient une digestion difficile et surtout une "grosse fatigue"et faisaient  une sieste derrière les meules de paille.

Le soir, le repas final se terminait tard dans la soirée par des chansons et histoires locales.

Pour nous,  c'était la fête avec de l'animation pendant une semainedans notre petit village.  Pas question d'aller se coucher à 21h pendant cette "semaine de fête", tout au moins pour nous....

MAIS bientôt nos parents viendraient nous rechercher pour une rentrée scolaire proche et nous quittions nos camarades de vacances avec regret. L'année suivante, la batteuse reviendrait, mais malheureussement certains de ces travailleurs de la terre seraient absents.....

Maintenant, la télé a remplacé toutes ces activités campagnardes de jadis. Là aussi, un certain regret.

Anne-Marie

L'été dernier, je vous avais vanté les charmes du Limousin. Pour une semaine, nous voici revenus dans la Creuse pour raisons cantonales....

Je vous parlerai donc plus précisément de cette région très souvent méconnue par beaucoup et où mes parents nous envoyaient passer auprès de notre grand'mère toutes les vacances scolaires.

La Creuse, rivière qui a donné son nom à son département ; à moins que ce soit le contraire.... Elle a inspiré de nombreux peintres paysagistes qui travaillèrent sur les rives de la Grande et Petite Creuse, mais cela est le côté poétique.

C'est une terre de cultures et d'élevage (la fameuse vache limousine, le veau élevé sous la mère, l'agneau Baronet entr'autres).

Les grandes villes n'existent pas en Creuse. La préfecture, Guéret, est une ville qui ne fait pas de bruit ; Aubusson et Felletin, deux villes qui sont étroitement liées à la tapisserie.

Notre village (en ces temps lointains  6 fermes, une quinzaine d'habitants et aujourd'hui une ferme avec une vache et en hiver 4 habitants !) est très près d'une autre petite ville, Bourganeuf, avec sa tour Zizim qui accueillit autrefois l'exil d'un prince ottoman.

Nos vacances se passaient avec quelques autres enfants qui venaient également pour la période d'été chez leurs grands parents. Nous courions les "charrières" (comme on dit ici), les ramassages de champignons (cèpes - girolles - coulemelles) étaient les loisirs de fin de vacances, puisque à l'époque la rentrée scolaire était le 1er octobre. Nous en ramassions de pleins paniers, de pleins chapeaux et les grands-parents les faisaient sécher sur un fil au-dessus de la cheminée. Le congélateur n'existait pas !

Je vous reparlerai d'une fête attendue chaque année dans ces mêmes années : LA FETE DE LA BATTEUSE.

A  plus tard

Anne-Marie