Ce matin, en me rasant, rassurez vous, ce n'est pas à devenir président que je pensais mais bien à ce que je pourrais écrire sur le blog, justement pour le faire vivre. Mais soudain, je me suis trouvé confronté à un dilemme au point d'engager un débat avec moi-même avant de répondre à celui proposé par Richard.
J'en suis subitement arrivé à me demander si j'avais bien le droit d'intituler mes articles " La joie de vivre " alors que par ce froid, beaucoup devront encore se loger sous les porches ou sous les ponts, alors que par les urgences beaucoup iront encore augmenter le nombre de personnes hospitalisées, alors que beaucoup encore perdront des êtres chers, alors aussi que beaucoup se demanderont quoi manger et comment finir les fins de mois. N'est-il pas indécent de clamer sa joie dans ces conditions?
D'un autre côté, si j'ai acquis cette philosophie de toujours vouloir trouver un côté positif aux choses et aux situations, c'est parce que moi-même j'ai souffert de la perte de mon frère à l'âge de 22 ans. Suite à ce décès d'un frère très aimé, à juste titre, par son entourage, créant une immense tristesse pour sa famille et ses amis, j'en suis arrivé pendant deux ans à me demander si cela valait vraiment la peine d'être quelqu'un de bien et créer tant de peine quand on vient à disparaître. C'est ce raisonnement qui m'a amené pendant deux ans à ne plus être assidu pour mes études, me contentant de faire le minimum pour passer de classe. J'admets que vu de l'extéreur, c'est un comportement qui peut paraître idiot, mais dans ces cas là on subit et on n'est pas maître de son changement, car réellement on change.. Heureusement et subitement après deux ans, j'ai eu comme un éclair, un sursaut et je me suis dit que mes parents avaient tout fait pour moi et que je n'avais pas le droit de tout abandonner. Cela a été la grande chance de ma vie qui m'a permis de relativiser les choses, de vivre sans le péché de l'envie et de rechercher à vivre dans une ambiance chaleureuse. En deux mots de justifier ce que j'appelle la "joie de vivre"
Je ne sais pas très bien si vous comprendrez mon dilemme mais mon seul espoir consiste au fait que les personnes qui souffrent aient comme moi la chance de guérir et de pouvoir réagir en positivant.
J'aurais sans doute comme tout un chacun pu écrire en roman mon autobiographie mais comme je ne suis ni politique, ni artiste, ni vedette, ni présentateur ni ni ni ni, je me contenterai de ces quelques lignes sur le blog pour raconter une petite partie de mon existence.
Jean.